Dans la recherche d’énergies alternatives, les constructeurs font des avancées spectaculaires certaines plus que d’autres. Parmi eux, on retrouve le géant japonais Toyota qui se trouve être l’un des premiers à commercialiser un véhicule alimenté à l’hydrogène. Il s’agit de la Toyota Mirai lancée en 2015, qui a été très bien accueillie, notamment aux États-Unis où elle s’est vendue à plus de 3 000 exemplaires en seulement 3 ans de carrière.
Mirai : le premier véhicule à hydrogène signé Toyota
Technologie encore peu répandue, le moteur à hydrogène se présente comme une excellente alternative au moteur thermique et parfois même, au moteur électrique. Elle a comme principal atout de réduire à néant l’émission de gaz toxique. Le seul élément qu’elle émet c’est finalement de l’eau et elle est aussi propre qu’à la source. Pour le prouver, un journaliste du quotidien britannique Daily Telegraph s’en est servi pour se faire une tasse de thé. La voiture à hydrogène est également une alternative possible à la voiture électrique dans la mesure où la recharge d’hydrogène s’effectue aussi rapidement que de faire le plein de son réservoir d’essence à la station-service. La Mirai est ainsi la toute première voiture à hydrogène à avoir été industrialisée à grande échelle dans le monde et sa commercialisation se limite à quelques pays dont les États-Unis, le Royaume-Uni ou la France depuis 2018. Le constructeur a choisi de lancer son modèle dans ces pays pour assurer le ravitaillement en hydrogène qui peut être insuffisant autre part. Le seul argument en défaveur de la voiture à hydrogène à ce jour, en dehors de la difficulté de trouver un point de recharge c’est son prix. Pour une berline tricorps, 78 900 euros semble encore trop cher payer même si la technologie promet un coût de fonctionnement moindre.
Toyota Mirai : fonctionnement
En tant que pionnière dans sa catégorie, la Toyota Mirai bénéficie de la première génération de la technologie à hydrogène de la marque baptisée Toyota Fuel Cell System faisant appel à deux sources différentes d’énergie. Premièrement, la berline embarque une pile à combustible destinée à transformer l’hydrogène en électricité. Elle est d’une puissance de 114 kW soit 155 ch. D’autre part, elle embarque également une batterie Ni-Mh de 1,6 kWh qui récupère l’énergie produite par la pile à combustible lors du freinage ou de la décélération afin d’apporter un supplément de puissance lorsque le besoin s’en fait sortir. En d’autres termes, la voiture à hydrogène produit elle-même l’énergie dont elle a besoin pour fonctionner puisque ces deux sources alimentent le moteur. Il s’agit d’un moteur électrique de 154 ch. de puissance et de 335 Nm de couple. Comme tout véhicule électrique, la Toyota Mirai dispose de différents modes de conduite permettant à l’utilisateur un usage normal, plus intense ou plus économique. Le véhicule dispose de 2 réservoirs à hydrogène haute pression dont la capacité totale est de 122 litres de H2. Il suffit de 3 minutes pour les remplir et assurer une autonomie de 500 km.
Toyota Mirai : un design innovant
Pour le constructeur japonais, une technologie innovante se doit de revêtir un design tout aussi innovant. Ainsi pour la Mirai, Toyota a rompu avec les codes stylistiques propres à la marque pour un style plus avant-garde. Avec un profil sous forme de goutte d’eau, le véhicule se distingue aussi par ses prises d’airs latéraux immenses entourées de barres chromées. À l’arrière, même si elle a un style bien particulier, elle arbore tout de même quelques détails empruntés à la Toyota Prius 4. L’intérieur du véhicule est dominé par un large écran de bord de 11 cm de diagonal, où on peut lire toutes les informations utiles à la conduite. La voiture à hydrogène est dotée d’un grand nombre de composants qui la pénalise un peu sur le plan de l’habitabilité. En effet, elle ne peut accueillir que 4 passagers et le volume du coffre est largement accaparé par les réservoirs à hydrogène.